La tête sous l’eau pour faire rire les enfants. Piscine. Plage. Mer. Montagne. L’adulte disparaît l’enfant s’inquiète. Et, comme un jeu à ressort, émerge de là où on ne l’attend pas. Regarde mes roulades, tu m’attraperas pas ! Je m’amuse comme une enfant, toi et moi on se sait, il faut attraper les papillons à mains nues et tous les jouets dans l’eau ! Attends un moment j’ai plus de force dans les bras. Stop, on arrête de jouer.
Et malgré tout je me dis que je pourrais continuer comme ça autant de fois que ça l’amusera. je crois. J’ai peur de ne pas encore connaître mes limites. C’est enfant que j’aurais dû les tester, mais j’ai perdu trop de temps à ne pas faire trembler celles des autres. J’ai peur de perdre mon souffle à inspirer. De vouloir le retenir pour moi-même et que l’enfant se noie. De toucher le fond de la piscine et ne pas remonter.
Les adultes, ça sait ou ça crie. Faites que je sache, je ne veux pas m’entendre crier.
À peine rentrée de vacances que des collègues me disent que j’ai l’air fatiguée. J’ai encore rien fait (et je me précipite plutôt pour écrire ici). Qu’est-ce que ça va être ? J’ai rien mis de côté, 0 heures de sommeil, 0 siestes, que des agios. Les comptes sont pas bons. J’ai pas les finances pour faire un prêt.
Ça y est, la bascule est amorcée, l’été s’achève, tous les rendez-vous de septembre s’accumulent, les jours raccourcissent il fait froid, ma vision s’amenuise il faut que je voie un ophtalmo, c’est comme si tout s’écrasait jusqu’en mars. Cette matinée qui s’achève et je suis déjà en retard les mois s’écoulent et je suis déjà vieille. Les calendriers et les images s’impriment, quelques feuilles qui pèsent de tout leur poids sur mon cœur. L’écho de nos espoirs et de mes peurs.
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