J’ai mis le feu et les cendres ne se sont pas encore posées
Si j’avais pu j’aurais brûlé
ma peau avant de m'endormir
Dans la terre où les petites choses auraient tout dévoré
Peut-être alors aurais-je compris ce sentiment ce sang qui rampe et qui nous fait sentir
En vie
J’ai mis le feu pour couvrir nos récits d’un manteau de neige
Qui devra craquer
Fondre dans les crevasses
Et laisser s’évaporer sans plainte
J’ai tout brûlé car il fallait tout recommencer.
Et… Et… Et puis je ne sais plus.
J’ai trop bien oublié. Sauf cette peau qui me colle comme l’historique de mes échecs.
/Relance le hasard/
Si j’avais tout brûlé, ce n’est pas moi qui aurait émergé de la terre.
Rien.
Un rien. Ou deux.
“Regarde maman, ne suis-je pas une fleur à présent ?”
Et comptent les pétales
Avant que le fruit rougeoie.