On tire une énergie presque trop solide, incapable de parcourir nos veines, des souvenirs adolescents

On tire une énergie presque trop solide, incapable de parcourir nos veines, des souvenirs adolescents. C'est la pierre qui affûte les lames, tire un corps vers le fond, frappe à la tempe et seulement là devient humide du corps que l'on rejette.

 

Et trop solide pour s'évaporer aux lumières de notre âge adulte, la pierre s'effrite et caillotte jusqu'à se faire sentir comme un fantôme d'envie, sous la peau. Un fantôme qui cahute et sans crier gare précipite à notre chute.

 

J'ai très peu de souvenirs, graviers dans ma mémoire, jusqu'au bout des doigts le même crissement. Quand je touche les poussières hors-corps, memorabilia bien planquées, les oreilles chauffent des cris d'avant.

 

Parfois des chansons, plus douces, crispent les muscles mais glissent sur les pierres, plutôt que d'aiguiser mes larmes. Une mélodie manquait qui apportait la clé des songes, celle qui colore du masque du passé.

 

Trop peu souvent le sentiment de vivre au temps présent. Trop peu de mélodies et toujours si peu d'envies. Que je me dis, que je m'en veux, j'en ai appris trop peu, des chansons qui donneront le goût des antans. Comme un voile qui couvrirait nos amitiés de la même densité douce.

 

Titre
On tire une énergie presque trop solide, incapable de parcourir nos veines, des souvenirs adolescents
Date
29 janvier 2018
Version d'origine
Twitter
Langue
Français
Collections
Poèmes de twitter