Sans souci, psychopannychie

Alanguie, un chat posé sous sa poitrine,
Elle profite de la courte fenêtre du soleil, glissant d’un immeuble à l’autre.
C’est le miel d’hiver dont on se réchauffe avant la torpeur.

Les griffes s’enfoncent dans la peau, l’animal bondit
A la poursuite de l’éther luminifère
Petit diable.

La fenêtre s’ouvre, courant frigorifique
La peau se dresse, le chat aussi,
Se penche au garde-corps.

Les jardinières végétatives imperturbables
Subissent l’assaut d’une mâchoire carnivore.
Faim de purgation pour nos âmes errantes.
Qu’on nous débarrasse de cette boule au ventre.

La truffe soudain orangée éternue.
Les coussins se pressent sans bruit sur le lino.
La découverte seulement, doit réveiller les morts !
Un souci a pris la mesure de l’hiver.

Titre
Sans souci, psychopannychie
Titre alternatif
Poésies renouvelles #2
Date
18 janvier 2021
Langue
Français
Relation
Document sorti d'un tiroirLa graine
Collections
Dans les tiroirs