Il y avait dans la couverture de la vie une extrémité diaphane du jeu. Les escaliers de service pour une maison de poupée triste. Alors qu'avant Perec, je rêvais déjà en façades effondrées, celle de ma vallée.
La chaleur d'une autre famille, des pièces organiques, où l'on préférait se réfugier, un arbre de vie et la longue vue qui nous porte au-delà.
J'ai longtemps fonctionné par étagement, une pratique de compartimentation qui s'enorgueillait de vivre au balcon haussmanien. Moi, je regardais la rue depuis la fenêtre si haute que j'ai encore le vertige, et l'appel du vide. Je vivais par translation aux fenêtres enluminées.
Espionnage de bas étage, prétention de compréhension des vies humaines. Toute incapable que j'étais de voir dans mon expérience un quotidien finalement pas si lointain du tien, ou d'elle aussi à la fenêtre. Mais des vies, eux seuls en avaient.
J'espère que vous n'êtes pas morts, recroquevillés sur le néant, depuis que j'ai fermé les volets de mon enfance, il y a des années de cela. A mesure que je réalise que j'ai une vie, je suis prise du désir de m'ouvrir, par tranche, de me lire, par derme. Dépecez-moi.
La vue de l'extérieur m'a ramenée à la réalité de mon désarroi. La maison de poupée que je souhaite construire pour moi, c'est aussi celle où les pièces seront enfin celles de mon repos, mon arbre de vie.
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Il y avait dans la couverture de la vie une extrémité diaphane du jeu.
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