Alyx Chérifa Taounza-Jeminet

Dans les chansons qui t'assoupissent
Une mélodie têtue qui se glisse
Perverse car je ne la veux pas contre moi
Mais on me dénonce à son grand effroi

Moins feuilles mortes que partitions essoufflées.
C'est la même entêtante qui me ferait creuser, des ongles, le cuir déjà entamé.

La politesse voudrait qu'on ne se couche pas contre la blessure qui s'ouvre. Pesez sur elle, d'une chaleur qu'ont les images lorsqu'elles apaisent nos écarquillements.
Mais ça grouille toujours dans l'oreille, et les murmures des ritournelles fanées. J'entends tout.

Surtout ce qui ne se dit pas. Croches et dièses eviscèrent ce qui me reste du monde. Le silence est le plus traître mensonge qu'on m'ait appris.
Si je ne crie pas c'est que je ne m'entendrais pas même par dessus le froissé et les grinçantes de mon oreille contre la tombe.