Je ne sais plus dans quelle suite de petits bouts de chair ma tête doit-elle trouver un reposoir. Et la mâchoire vissée sur ma paume gauche, la langue pincée entre les molaires, je rêve d'un grand retournement, toutes glaires dehors !
C'est si simple. L'imagination. C'est un mot qu'on laisse végéter, mais sans doute plus moisit-on, qu'on ne se laisse germer de charme et de feuilles nouvelles.
À la chaleur de paupières qu'on ne veut plus ouvrir, la luxuriance imaginaire gangrène jusqu'à l'os.
Souvent, et les récits interdits m'y ont portée sans y croire, la puissance de l'esprit se fluidifie. Elle glisse dans un réseau lumineux, jusqu'à trouver la source de ma douleur. Voyez ! L'imagination qui gratte, atomisant, particule à particule. Je sais qu'elle y travaille.
On y arrivera. On se réveillera.
Tu seras épuisée de rêves, et le corps changé.
Un atome de volonté. Et tout change.
Alors chaque soir, quand je trouve le réconfort des constellations aqueuses, je fais confiance. C'est l'imagination de toute une vie, pour une désagrégation de tous les commencements. Fixe les feux mauves. Ils animeront l'existrant.
a pond without reflection or desire my placid
Titre
Je ne sais plus dans quelle suite de petits bouts de chair
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