Ta pensée s'étrangle

Ta pensée s'étrangle entre deux lumières
Incapable de crier la foudre qui
Frappe d'abord à la nuque et dévie, panique, et suit l'échine et le sang bouillonnant et les jambes trop faibles pour

Tu as peut-être touché terre comme la première vie a nourri le sol

L'oubli de la perte

 

L'arbre de tes vies porte son ombre où tu ne peux le lire.
L'oeil fermé vrille encore des années lumières traversées.
Tu respires, encore, mais que voulais-tu dire ?

Verse ton ignorance dans le sol creusé.
Plonges-y, bascule sans retenue. La première pierre portera ton nom.

 

Tu cries l'effroi
De la montagne qui brise les cieux
Des océans qui soulèvent la terre

Rien n'arrête la fureur des pensées qui n'en sont plus.
Celle qui germe des aridités.

Là où tu étais rugit un arbre et ses racines se nouent autour de la pierre résonnante.

 

Prends l'effort de ces racines
Marque ton ici du poids des attentes

Le cri vient d'en bas.
D'un organe qui ne pousse qu'à l'ombre des foudres
Celles qui ont échoué.

La lumière s'échappe, le ciel tremble à son tour de ce qu'il a voulu effacer.

 

Les scintillements persistent encore, si tu regardes bien, entre les replis de l'air froid. L'ombre qui n'en est pas une, invisible à l'œil qui n'a pas connu
L'apocalypse d'avant la vie.

Les rides du temps ancrent l'appel et la nuit dans les jours d'hiver.
Ouvre-toi.

Titre
Ta pensée s'étrangle
Date
23 janvier 2023
Version d'origine
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Langue
Français
Collections
Poèmes de twitter