Alyx Chérifa Taounza-Jeminet

L'empreinte forme l'extinction
L'ombre piège la brûlure
Et ta tête sur mon épaule l'espace d'un instant
s'éternise

Adolescence revisitée, poison
Passion de l'incertitude qui nous grise
Les stratigraphies de nos chemins croisés comme autant de blessures

Ce n'était rien et d'un sursaut
Le cœur se creuse d'une absence qui n'en était pas une, l'imagination fixe le fantasme

Et sans se voir l'univers est déjà autre
Comment parler la même langue
Comment être présente à la même attente

Il fallait dire non
Au premier mot, au premier silence
C'est simple pourtant, d'oublier son ombre
Sans vivre dans le noir

Il n'y aura pas d'incendie
Pour revenir il faut être allée consumer

Mais si, et si, peut-être après tout,
Que ma peau crépite et ma chair fonde

Rien ne sert de grand drame
Il n'y aura pas d'incendie

Pas d'image impossible ou bien en passant mais jamais
Croire que tu me vois.

Tu garderas le souvenir d'un instant, qui ne durera jamais
Qu'un instant.